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Il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai

Lundi 6 juillet, 19h. Enfin, ce jour attendu depuis des mois est enfin arrivé… Dans quelques minutes, je vais voir Leonard Cohen en concert, concert qui sera sans doute l'un de ses derniers. Arrivé devant les portes du Zénith de Nantes, première mauvaise surprise, on m'annonce que les photos sont interdites durant le concert, y compris sans flash. Je range avec déception mon appareil au fond de mon sac, en me disant que je n'aurai que me oreilles et mes yeux pour me rappeler ce qui risque d'être l'un des plus beaux concerts de ma vie…

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Une fois arrivé dans la salle, je m'assieds dans mon siège et apprécie la situation dans laquelle je suis, pile au milieu de la scène, au 12e rang du parterre, juste en face de ce qui sera dans quelques minutes la place de Cohen. J'ai aussi une pensée pour les malheureux qui se retrouvent tout en haut des gradins, à plusieurs dizaines de mètre de la scène. Dans une salle de cette taille, l'absence de diffusion du concert sur écran est regrettable. Du coup, je réalise encore plus la chance que j'ai d'être assis ici.

Enfin, le moment fatidique arrive… Les lumières s'éteignent, la scène s'illumine et les musiciens font leur entrée, suivis des choristes et enfin du grand Leonard, dans son sublime costume, coiffé de son habituel chapeau. Sa montée sur scène engendre une standing ovation, avant même que le canadien ait pu prononcer le moindre mot…

Puis, le concert commence. Ouverture du bal avec Dance Me to the End of Love. Petite pensée pour ma cousine, qui me confiait la veille que c'était sa chanson préférée. Je remarque alors que de nombreux appareils photos sont sortis. Face à l'absence de réactions de la part des services de sécurité, je me décide donc à prendre quelques photos, afin d'imortaliser le moment. Le show continue avec The Future, ou Leonard esquisse quelques pas de danse (« And a white man dancing ») et est imité quelques couplets plus tard par les sublimes Webb Sisters qui font une roue sur scène lorsque Cohen modifie ses paroles en « And the white girls dancing ». Il poursuit ensuite en suivant à la chanson près le début du CD live enregistré l'été dernier à Londres (Ain't No Cure for Love, Bird on the Wire, Everybody Knows, In My Secret Life, Who By Fire) mais fait malgré tout l'effort d'introduire la plupart de ses chansons en récitant les premiers vers en français. Who By Fire marque déjà un grand moment dans le déroulement du concert. L'introduction est jouée par Javier Mas au Luth. Afin de faire profiter au maximum le public de cette performance artistique, la scène est quasiment plongée dans le noir, seul Javier Mas est éclairé par de petits projecteurs disposés juste devant lui au sol, ce qui projète une magnifique ombre portée sur toute la hauteur du voile blanc accroché en fond de scène. L'interprétation de la chanson est tout aussi magnifique, tout en retenue de la part des musiciens, et laissant place à de nombreuses nappes musicales et solos dignes de l'album live enregistré en 1979 (Field Commander Cohen: Tour of 1979). On apprécie la virtuosité du bassiste et directeur musical, Roscoe Beck, ainsi que la choriste Hattie Webb qui ponctue la chanson de petites touches de harpe.
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Pour terminer ce qui constituera la première partie du concert, il nous gratifiera de deux chansons qui ne sont pas présentes sur l'album de la tournée, Chelsea Hotel #2 et Waiting for the Miracle, tirée de l'album The Future… Il conclue en récitant le début du magnifique Anthem, accompagné à l'orgue Hammond B3 par Neil Larsen, avant que le reste du groupe ne le rejoigne pour la chanson. Le maestro nous congédie pour une vingtaine de minutes, en français toujours, et retourne en loge pour se reposer de cette heure de concert.

Pendant l'entracte, les techniciens viennent disposer devant la scène un vieux synthé, qui servira pour donner le rythme de Tower of Song, qui ouvre la deuxième moitié du set. Leonard nous rassure, cet instrument « roule tout seul ». En effet, il lui suffit d'appuyer sur une seule touche pour que le clavier joue automatiquement la partie rythmique de la chanson. Il nous offre même par deux fois un petit solo de ce même synthétiseur, tout en simplicité mais néanmoins très applaudi. Évidemment, une salve d'applaudissement fuse lors de « I was born with the gift of a golden voice ».

Il enchaîne avec l'inévitable Suzanne, puis Sisters of Mercy.

Vient ensuite ce qui reste sans doute la surprise de ce concert : The Partisan. La chanson ne pouvait être mieux choisie, puisqu'en plus de comporter une partie de paroles en français, raconte l'histoire d'un résistant en France, à la manière d'une déclaration d'amour à notre pays « J'ai changé cent fois de nom, j'ai perdu femme et enfants mais j'ai tant d'amis ; j'ai la France entière. »

On apprécie ensuite l'habituelle virtuosité vocale de Sharon Robinson durant l'ouverture de Boogie Street a cappella. Viennent à suivre Hallelujah (durant laquelle il modifiera les paroles « I've told the truth, I didn't come to Nantes to fool you »), I'm Your Man et Take this Waltz, à la fin de laquelle il quitte la scène en dansant… avant de revenir quelques minutes plus tard devant une foule compacte et debout (de nombreux spectateurs des gradins étant descendus dans les allées du parterre) pour entonner le tube indémodable So Long, Marianne en coeur avec le public et accompagné à l'harmonica par Dino Soldo. Puis, la foule toujours debout a dansé et chanté sur First We Take Manhattan, toujours accompagné par Hattie & Charley Webb, et Sharon Robinson. L'artiste quitte alors une nouvelle fois la scène, et revient sous les applaudissements pour un rappel un peu plus calme composé de Famous Blue Raincoat, qu'il conclue telle une lettre par un simple « Sincerely, L. Cohen ». S'ensuit une version particulière de If it Be Your Will, dont le début est récité par Cohen, puis sublimement chanté par les Webb Sisters, avec Hattie de nouveau à la harpe et Neil Larsen au Hammond B3, qui constitue une nouvelle fois un grand moment d'émotion. Cohen revient sur le devant de la scène à la fin de cette chanson, sans doute aussi ému que nous, pour attaquer sur Closing Time, qui clôturera ce second rappel. « So I guess it is closing time ! », dira-t-il avant de quitter pour la troisième fois la scène accompagné de ses musiciens.
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Mais avec beaucoup d'humour, il reviendra une dernière fois en démarrant par « I tried to leave you, I don't deny ». Cette chanson permettra une dernière fois à tous les musiciens chanteurs et choristes d'exprimer leur talent de virtuose : Bob Metzger à la guitare, Dino Soldo au saxophone, Neil Larsen au Hammond B3, Javier Mas au luth, Sharon Robinson et sa voix si particulière, les Webb Sisters, Roscoe Beck à la basse et finalement Rafael Bernardo Gayol dans magnifique solo de batterie aux balais.

« Goodnight, my darling, I hope you're satisfied, the bed is kind of narrow, but my arms are open wide. And here's a man still working for your smile. »
Cette dernière phrase précedera l'arrivée sur scène de toute l'équipe de la tournée, techniciens, backliners et régisseurs pour saluer ensemble le public et entonner a cappella, sous le symbole des deux coeurs entrelacés, Whither Thou Goest.
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À la fin de cette petite chanson, Cohen nous salue, dit merci et au revoir, et termine en disant : « Il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai. »

Cette fois, c'est bien fini. J'ai encore des frissons en revoyant ce sourire béat de Leonard, ravi de revenir sur scène, après presque 15 ans d'absence, chanter pour les gens qui l'aiment et qu'il aime.
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Retrouvez toutes mes photos du concert dans mon album flickr

Liste artistique :

Leonard Cohen : chant, guitare et clavier
Roscoe Beck : directeur musical, basse, contrebasse, choeurs
Rafael Bernardo Gayol : batterie et percussions
Neil Larsen : claviers
Javier Mas : banduria, luth, guitare à 12 cordes
Bob Metzger : guitare, pedal steel
Sharon Robinson : choeurs
Dino Soldo : instruments à vent, harmonica, clavier

Setlist :

1re partie :
Dance Me to the End of Love
The Future
Ain't No Cure for Love
Bird on the Wire
Everybody Knows
In My Secret Life
Who by Fire
Chelsea Hotel #2
Waiting for the Miracle

2e Partie :
Anthem
Tower of Song
Suzanne
Sisters of Mercy
The Partisan
Boogie Street
Hallelujah
I'm Your Man
Take this Waltz

1er rappel :
So Long, Marianne
First We Take Manhattan

2e rappel :
Famous Blue Raincoat
If it Be Your Will
Closing Time

3e rappel :
I Tried to Leave You
Whither Thou Goest

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